1.4 La planèze de Basse-Pointe
SITUATION CARACTÉRISTIQUES ENJEUXAu pied de la Montagne Pelée, la côte nord-est atlantique s’alanguit en planèze. Les reliefs doux et le climat bien arrosé sont propices aux grandes cultures, notamment aux bananeraies développées sur grandes propriétés foncières héritées des habitations. L’urbanisation se cristallise ainsi sur la côte rocheuse, où se succèdent les petits bourgs et villages de Basse-Pointe, Macouba et Grand’Rivière, dans un calme inhabituel lié à la RD 10 qui s’achève en cul-de-sac à Grand’Rivière, épargnant le secteur du trafic de transit.
Grand’Rivière
Macouba
Basse-Pointe
Ajoupa-Bouillon
Des longues pentes douces et régulières, favorables aux cultures, où dominent les bananeraies
De Grand’Rivière à Basse-Pointe, les flancs de la Pelée présentent un puissant contraste entre l’amont boisé sur pentes complexes et mouvementées (400-800m d’altitude - ici à l’horizon) et l’aval cultivé sur pentes adoucies et régulières (0 à 400 m d’altitude, ici au premier plan). Vers Beauséjour (Grand-Rivière).
Les vastes cultures de bananiers restent peu perceptibles, du fait des reliefs adoucis et réguliers, des routes en creux et des haies brise-vent. Quelques routes prennent un caractère patrimonial en étant bordées d’arbres anciens.
Longues pentes douces descendant, vers la mer, ici cultivées en canne, au-dessus de Beauséjour (Grand’Rivière)
Une présence patrimoniale des habitations
Les habitations se signalent souvent dans le paysage par les plantations d’alignement qui accompagnent les chemins d’entrée. Ici Pécoul (Basse-Pointe).
Une côte de petites falaises peu hospitalière
La falaise de la côte vue de Grand’Rivière
Des ravines qui lanièrent les pentes agricoles, corridors biologiques précieux, peu accessibles
La rivière Capot, au franchissement par la RN3.
Des bourgs modestes peu valorisés
Des volumes bas, plutôt denses, une route pas trop passante : un potentiel de valorisation urbaine. Macouba.
Bien qu’épargnés par les grands flux routiers, les centres bourgs apparaissent peu valorisés. Macouba.
Des aménagements qui restent excessivement minéraux et routiers, sans végétal ni ombrage au bénéfice des piétons. Basse-Pointe.
Les centres bourgs
(Basse-Pointe, Macouba, Grand’Rivière) : réhabilitation architecturale, requalification des espaces publics, enterrement des réseaux aériens, …
Belle route pavée à Grand’Rivière
Exemple de requalification architecturale, Grand’Rivière
Centre-bourg à revaloriser, Basse-Pointe.
Réseaux aériens envahissants, Ajoupa-Bouillon
L’urbanisation des pentes
(Ajoupa-Bouillon, Demare, Morne Balai, Hauteurs Bourdon, Hauteurs Rivière Roche) : création ou confortement de centralités, préservation des espaces agricoles de proximité
Urbanisation linéaire de Demare
Champ de manioc à Demare
Grand’Rivière
revalorisation paysagère du bord de mer après les aménagements portuaires
En étant le « terminus » de la route et le point de départ du chemin pédestre vers le Prêcheur, Grand’Rivière a un rôle d’accueil de qualité à jouer, qui concerne notamment son bord de mer à revaloriser.
Grand’Rivière : des abords du port qui restent à revaloriser pour retrouver du charme
Des espaces portuaires réaménagés dans des dispositions techniques et fonctionnelles, peu attractifs au final. Grand-Rivière.
Les bords des routes
aménagement d’ouvertures visuelles, de points de vue, préservation et replantations d’alignement d’arbres, …
Des vues rares, du fait de reliefs plus adoucis qu’ailleurs, et souvent bouchées par la végétation
Les habitations
poursuite de la mise en valeur patrimoniale
Les abords de Perpigna (Macouba), mis en valeur
Le bord de mer : création du sentier littoral continu et d’accès publics
Des vues dominantes sur la mer et des accès rares et peu mis en valeur. Ici depuis le cimetière de Macouba.
Les espaces agricoles : préservation, réhabilitation environnementale des terres polluées au chlordécone ; mise en valeur paysagère et environnementale par plantation d’arbres signaux, d’alignements, de haies brise-vent, confortement des ripisylves, …
Les bords de rivières : mise en valeur pour le public (pique-nique, baignade, chemins, …), (re)valorisation paysagère des ravines dans les bourgs
Un des rares bords de rivières valorisés pour le public de la côte nord-est atlantique : la Grande Rivière (Grand’Rivière). Des espaces d’autant plus précieux que le bord de mer est moins accueillant.
