6 - Le charme des villages de pêcheurs et des plages

Le charme des installations de pêche, sur la plage de (dessin B. Folléa)
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Des plages qui marient heureusement les activités de la pêche et des loisirs balnéaires. Ici les plages de Tartane (la Trinité), du Coin (le Carbet), et de l’Anse Dufour (Grande Anse).
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Les plages les plus touristiques, celles des Salines et du Diamant, conformes aux cartes postales, rassemblent comme il faut la trilogie obligée du sable blanc, du cocotier souple et de l’eau claire. On aurait bien tort de relativiser cette magnifique vitrine touristique, tant la puissance du rêve exotique occidental reste puissamment attachée à cette image d’un Epinal tropical, affichée sur chaque vitrine d’agence de voyages. Mais à côté, ou comme un supplément d’âme, il faut re-connaître que le charme des plages Martiniquaises est plutôt lié au mélange imbriqué du tourisme balnéaire et de la pêche. Les couleurs vives et gaies des bateaux tirés sur le sable ou clapotant dans l’eau, le charmant et faux désordre de l’attirail de pêche (filets, flotteurs, casiers, rames), l’animation des départs et des retours de pêche, …, ajoutent une dimension essentielle, tout simplement vivante et gaie, aux plages par ailleurs appréciées des Martiniquais comme des touristes. Quant aux villages de pêcheurs, grandis en bourgs, ils occupent des sites de qualité, sertis dans l’écrin vert de leurs anses, ils s’organisent précisément avec la mer et leur ponton dans une composition urbaine simple et juste, et ils offrent un bâti à la fois ramassé et dense, dont le patrimoine architectural rehausse l’intérêt. L’ensemble offre une échelle et un positionnement précis dans le paysage  , à la merci d’extensions urbaines mal maîtrisées.